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FOOT REPUBLIK Aïcha Noui
25 octobre 2014

Arrêtés en cascade, la chasse aux supporteurs historiques est-elle lancée ?

Le football, c'est aller voir son équipe jouer, c'est là, son sens premier. Un leitmotiv pour des centaines de milliers de supporters historiques en France qui dépensent chaque saison des centaines d'euros pour leur abonnement et qui ne comptent pas les déplacements pour voir leurs équipes mouiller le maillot et défendre leurs couleurs.

les supporters Everton

La multiplication des arrêtés

Ces derniers jours, du nord au sud des arrêtés des préfectures des Alpes-Maritimes et du Nord remettent en cause cette passion. A l'occasion du match Nice-Bastia du 18 octobre, un arrêté préconisait "l'interdiction du port, la détention et l'utilisation de tout objet ou vêtement à l'effigie de la Corse ou d'un club sportif".

Le SC Bastia avait saisi le tribunal administratif pour une mesure jugée "stigmatisante". Un second arrêté, comment dire ? Plus mesuré avait alors été produit. Mais pour bon nombre de supporters, il s'agissait là d'une provocation. Résultat: à la fin du match, le gardien de Bastia, Jean-Louis Lecas avait brandi un drapeau corse sous le nez de la tribune adverse: bagarre générale.

Les supporters historiques stigmatisés

Dans le Nord, la situation ne fut guère plus réjouissante. Le 22 octobre dernier, match de Ligue Europa: des milliers de supporteurs du club anglais d'Everton débarquent à Lille et tapissent les bâtisses flamandes de la Grand-Place de drapeaux aux couleurs de leur club.

Point trop n'en faut. La préfecture du Nord avait prévu le coup avec un arrêté interdisant la vente à emporter de boissons alcolisées à Lille et dans certaines villes avoisinantes. Encore un beau succès. Evidemment pourquoi s'arrêter là ? Un second arrêté visait à interdire des regroupements de supporters non munis de billets à Lille et dans... STOP ! Les supporters connaissent la chanson, cela fait des années que les autorités leur chantent le refrain de l'asseptisation du foot.

Mais pas de quoi refroidir l'ardeur des 7 500 supporteurs d'Everton qui s'étaient réunis pour repeindre aux couleurs de leur passion l'hypercentre de la capitale des Flandres. Des chants, une ambiance bon enfant devenue rare, trop rare dans ce football d'aujourd'hui, terne, réglementé comme la traçabilité d'un morçeau de viande. Beurk.

Un sport comme le football ne saurait digérer pareilles interdictions. Alors à quoi pourrait ressembler le football sans ses drapeaux, sans ses supporters, ses maillots et ses emblèmes ? Une petite idée ? A un club parisien polissé, politiquement correct, dont le Parc du prince ressemble désormais à l'antre des suppos d'un soir dépaysés par un but de Cavani, c'est dire.

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