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FOOT REPUBLIK Aïcha Noui
7 mai 2021

Ces interdictions qui compromettent chaque jour un peu plus le sens premier du football

L'arrêté de la préfecture du Pas-de-Calais, tombé le 6 mai, s'affranchit bien volontiers de ce qui est l'essence du football : aller voir son équipe jouer, afficher ses couleurs, communier, faire vibrer le stade, craquer des fumigènes.
Ces derniers mois, le football a déjà sacrifié beaucoup à la pandémie, en premier lieu ses supporters, privés de stade. 
Ce vendredi 7 mai, à Bollaert c'est jour de match, et plus encore jour de derby. Ce grand moment de football, on ne l’aurait jamais imaginé dans une antre vide, sans entendre résonner les chants des supporters, sans sentir vibrer le béton sous les pieds des supporters, sans voir la folie de la Marek descendre des tribunes et s'emparer des onze hommes sur le terrain. 
Les garants 
Malgré l'absence, le vide des tribunes, le football se sauve encore parce qu'à Bollaert, il y a une âme; parce qu’il est inscrit sur chaque centimètre carré de ses sièges la ferveur inconditionnelle du peuple sang et or; parce que des milliers de supporters enfermés à l'extérieur entretiennent la fièvre. Elle ne tombera jamais qu'importe la pluie d'interdictions, et on ne peut que le regretter, bien trop souvent au service d'un football global qui nie, jusque dans les sièges du stade, le sens premier du football : aller voir son équipe jouer.
Les supporters sont les garants du sens et le dernier rempart, malmenés par des arrêtés qui dépassent largement les frontières de l'absurde. Les articles 1er et 2 de l’arrêté préfectoral limitent le supporter dans ses déplacements. Porter un maillot sang et or sur la voie publique à Arras ou Béthune devient un délit. Dans ces conditions, on s’interroge: mais que nous reste-t-il du football ? 
 
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