Les malheurs de l'arbitrage

Le débat sur l’arbitrage vidéo est une fois de plus relancé. Les fautifs ? Les nominés sont : Messieurs Duhamel et Poulat dans « Médiocrité et bonne conscience » et la Ligue de football dans « Passivité exemplaire ». Car en 24 heures, on a assisté à des rencontres du troisième type. A l’actif de Monsieur Duhamel, un corner non sifflé pour le Racing Club de Lens et un penalty plus que litigieux à la 93e minute en faveur du club de la capitale. Victoire du PSG donc. Quant à la commande passée par Monsieur Poulat (Nancy-Bordeaux), elle est carrément indigeste et c’est Nancy qui paie l’addition. Penalty inexistant sur Micoud qui fait la serpillière. Ayons peur des mots, Bordeaux gagne.

Mauvaise soirée pour le football français ? Non, pourquoi?

Du moins, pas assez pour que la Ligue et les arbitres se remettent en question. Et pourtant il y a de quoi s’inquiéter car si la vidéo doit tout régler ! Ce spectacle cruel pour les supporteurs des deux camps lésés, donne de sérieux motifs d’en vouloir à l’arbitrage. Monsieur Poulat et Monsieur Duhamel n’en sont pas, il est vrai, de parfaits ambassadeurs ce jour. Mais par pitié, arrêtons sans arrêt de présenter la vidéo comme le règlement à tous les problèmes d’arbitrage. Sur le penalty accordé au PSG, la vidéo n’aurait eu aucune utilité.

Le règlement du problème passe surtout par une meilleure formation des arbitres français et par un arrêt du copinage. A l’image d’un joueur sanctionné, l’arbitre en cas de faute grave devrait lui aussi quitter le terrain pendant un certain nombre de matchs. Pour cela, il faudrait établir un classement des arbitres avec un système de points. Les bons derniers pourraient alors être sanctionnés. Ce système de notation stimulerait davantage les arbitres et les inviterait peut-être à commettre moins d'erreurs. C’est d’ailleurs ce qui se fait déjà lors de compétitions internationales comme à la Coupe du monde. Les meilleurs arbitres passent le premier tour, les moins bons rentrent à la maison. Au fait, combien y avaient-ils d’arbitres français à la Coupe du monde en 2006 ?

L’arbitrage vidéo n’est pas la solution miracle

La vidéo dans le football dénature le football et déresponsabilise les arbitres. Et au vu des deux matchs ce soir, davantage de responsabilités ne leur feraient pas de mal. N’oublions pas que le football est encore un sport à dimension humaine. C’est l’homme qui est au centre du jeu. Et il doit le rester.