Bon sang! Mais qui a peur de Michel Platini?

NON à la video, NON au fair play financier et accessoirement aux paris truqués, cela s'appelle du conservatisme nécessaire, incarné par Michel Platini. 

Michel Platini pourrait déranger dans les hautes sphères du football business. Dernière pichenette en date sur le front du président de l'UEFA, la révélation d'un arrangement avec les éminences grises de l'Emirat qatari pour l'attribution du Mondial 2022.

La presse anglaise par l'intermédiaire du Daily Telegraph tacle l'ancien numéro 10 sur des rencontres présumées secrètes avec des personnages qataris comme Mohamed Bin Hammam, ancien membre du comité executif de la FIFA ou l'Emir du Qatar.

Des faits dèjà relayés dans les colonnes de France Football en 2012. Rien de neuf sous le soleil de la presse anglaise donc. Cette énième béquille dans les jambes du président de l'UEFA est un nouvel épisode du feuilleton Qatargate avec tous les défauts d'un soap: des acteurs bling bling, un scénario qui tourne en rond et une tentative d'affaiblissement qui s'apparente de plus en plus à un gag. 

Un humour que ne goûte pas du tout Michel Platini, en course pour la gouvernance du football mondial : la toute puissante FIFA. Dans un football aseptisé, globalisé et contrôlé par la finance mondiale, les restrictions financières des clubs et la régulation économique exigées par Michel Platini, constituent un mobile certain de destabilisation.

Et comme il l'expliquait lui même dans le quotidien sportif l'Equipe, il a "l'impression d'être la personne qui dérange". A voir, les diverses attaques dont il est la cible semble, pour l'instant, confirmer sa théorie.